Témoignage de Tonio de l’Ouest
Pour protéger l’anonymat de notre correspondant, c’est sous un pseudonyme que nous présentons son témoignage.
*Voilà, tout a commencé un lundi matin, je me lève tranquillement pour aller au travail pour une reprise après un arrêt maladie de trois semaines dû à une grosse bronchite, BREF .
*Je me lève comme d’habitude et j’ai une sensation de fourmillement dans les mains et dans les pieds sans y faire grandement attention .
*8H00 du matin, les sensations ont augmenté et j’ai de plus en plus de mal à me déplacer .
*10h00 du matin, les fourmillements ont envahi toutes mes jambes et je transpire énormément .
*Début d’après-midi, je décide d’aller voir le médecin qui me diagnostique tout de suite un syndrome de Guillain Barré en me disant on se revoit vendredi prochain .
*Mardi matin mes jambes ne portent presque plus, ma femme veut m’hospitaliser et je refuse .
*Dans la nuit de mardi à mercredi, mes jambes ne répondent, je suis en détresse respiratoire j’appelle le 15 qui m’envoit une ambulance direction les urgences de l’hôpital de Pontivy.
Après plusieurs analyses ils confirment le diagnostique et me transfèrent en urgence en service de réanimation et je commence un traitement par immunoglobulines.
*C’est dans la nuit de jeudi que tout se complique.
Je suis en grosse détresse respiratoire et les médecins décident de me mettre dans le coma et de m’intuber pour respirer artificiellement.
Je me réveille et c’est l’enfer : je ne sens plus mon corps ; je suis comme tétraplégique car seuls mes yeux bougent ; j’ai une paralysie faciale coté gauche.
C’est le drame, je doute ; je me sens détruit ; démoralisé en me disant que c’est la fin.
*Deux semaines plus tard, espoir, ils décident d arrêter l’assistance respiratoire .
*Mais pendant le week-end tout va mal se passer .
*Ayant une grosse difficulté à déglutir, ma salive envahit mes poumons .
*Et c’est dans la nuit de mardi que le combat commence.
Les médecins luttent pour me maintenir en vie et décident de me ré-intuber.
Ils me sauvent de justesse de la noyade dans ma propre salive et j’ai sombré dans le coma pendant plusieurs jours.
*Quinze jours plus tard, ils décident de retour de m’enlever l’assistance respiratoire et là l’espoir renaît.
Je me sens de mieux en mieux en voyant chaque jour les progrès que je réalise.
*Ensuite la longue et lourde période de rééducation commence.
Car il faut tout d’abord réapprendre chaque gestes du quotidien ; les mouvements qui semblent simple mais qui ne le sont plus à mon corps resté handicapé et meurtri par le syndrome de Guillain Barré.
Par l’ergothérapeute pour les mains, les bras et réapprendre les gestes de tous les jours ; les APA pour la rééducation musculaires ; réapprendre à marcher à l’aide des kinés et de la balnéothérapie ; l’orthophoniste pour pour faire passer la paralysie faciale et les psychologues pour la santé mentale.
Car cette maladie brutale a touché mon corps mais aussi mon mental.
Merci Tonio. Merci pour votre engagement à nos côtés. Vous allez ouvrir l’antenne de Bretagne de notre Association. Merci à nos médecins et à nos auxiliaires médicaux. Merci à nos épouses qui ont été à nos côtés.
Raymond GIMILIO
Président.